La Principauté de Monaco, carrefour international de l'art et de la culture, a accueilli la première performance live de street art : Urban Painting Around the World. Il a été fondé et organisé par Welcome Service Monte-Carlo (WSM Events) avec la direction créative de Speerstra Gallery. L'UPAW a eu lieu les samedi 15 et 16 juillet 2017 sur le Quai Albert Ier, avec 10 murs construits pour l'occasion sur lesquels les artistes ont laissé libre cours à leur imagination et puisé sur le thème de la « Protection des Océans ».
Urban Painting around the world a été la première performance live de street art par 9 artistes internationaux : Crash, Mist, Stohead, Sozyone, Jazi, Mr. One Teas, Blancbec, Kuznetsov et Etnik. Ils ont montré leurs talents sur des murs éphémères sur le thème de la Préservation de l'Océan. Les tableaux ont été mis aux enchères par Artcurial. Trois mois après l'événement, l'organisateur d'événements Alberto Colman (WSM Events) et le coordinateur artistique Willem Speerstra (Speerstra Gallery) ont réuni la presse au Novotel de Monaco, afin de remettre un chèque du produit net de la vente aux enchères au Vice-Président de la Fondation Prince Albert II, SE Bernard Fautrier. Le don, d'un montant de 20 180 €, servira à contribuer à des projets financés par la fondation. En présence de Madame Isabelle Bonnal, directrice de l'Education Nationale, nous vous annonçons que le mur signé par le public et par SAS le Prince Albert II a été acheté par un collectionneur d'art qui a décidé d'en faire don à l'Education Nationale. Le mur sera placé dans une école afin de rappeler aux élèves le pouvoir de l'art et du travail collectif.
CRASH
BLANCBEC
ETNIK
JAZI
ALEX KUZNETSOV
MIST
SOZONE
STOHEAD
MR ONE TEAS
BLANCBEC (Belgique)
Blancbec a débuté sa carrière comme graffeur bruxellois sous le pseudonyme VEKS. Au début des années 2000, il oriente son travail vers de nouvelles approches. Il élabore ses premières toiles comme des compositions d'écritures géométriques inspirées du graffiti. A Barcelone en 2002, il découvre le travail d'affiches collées et peintes à la main, cette technique l'attire car elle allie travail d'atelier et travail de rue. Il l'adopte ! Les écritures géométriques originales se transforment peu à peu en caractères et ainsi l'oiseau apparaît pour la première fois. Provisoirement, les toiles sont mises de côté pour laisser place au papier. Début 2003, les premières affiches de l'oiseau apparaissent sur les murs de la ville ; Ce sont les premiers du genre à Bruxelles.
L'oiseau et l'artiste s'appelleront Blancbec. Sa construction géométrique spécifique et sa gamme de couleurs vives créent son style reconnaissable. Depuis, des personnages audacieux se sont ajoutés à son univers pictural et il continue d'exposer son travail dans de nouveaux débouchés et avec de nouvelles techniques. Blancbec apparaît encore régulièrement dans le milieu urbain belge et son travail est exposé dans plusieurs galeries. Il a été invité à participer à l'événement « Mons – Capitale Européenne de la Culture » en 2015.
Suivez-le ici : @blancbec_bxl
ETNIK (Italie)
Né à Stockholm, Etnik débute sa carrière artistique en Italie au début des années 90 en pratiquant l'art de « l'écriture ». Il va se forger une identité artistique en repoussant les limites du graffiti classique, en réalisant d'immenses fresques et en organisant des événements artistiques où se côtoient les élites artistiques européennes. A partir de 2001, sa technique de peinture évolue vers des dessins géométriques et architecturaux, utilisant toujours le lettrage avec un mélange de paysages. Son inspiration vient de la ville. Il utilise ses volumes comme une composition abstraite qu'il décline parfois en sculptures ou en installations. Il vit et travaille désormais à Turin, multipliant ses voyages pour réaliser ses fresques à travers le monde, et organisant ses expositions.
Suivez-le ici : @etnik_art
JAZI (Suisse)
Artiste suisse, Jazi a commencé le graffiti dans la Genève des années 80. Aujourd'hui, il est l'artiste incontournable de la scène suisse, multipliant projets et collaborations tout en poursuivant son travail de rue. Ses œuvres sont souvent utilisées pour illustrer des publications et des livres, dans la section graffiti. Sa maîtrise des techniques du graffiti lui offre une aisance de style allant jusqu'à un hyperréalisme époustouflant. Son esthétique séduit les villes du monde entier (Genève, Paris, Bruxelles, Toronto, New York) pour la réalisation de grandes fresques murales. Artiste engagé politiquement, son combat est la défense de la nature et des droits de l'homme. Ses compositions s'inspirent de ces idéaux, exaltant la beauté de la nature, et celle de l'être humain.
Suivez-le ici : @jazi_ch
CRASH (États-Unis)
Ambassadeur du graffiti new-yorkais, John Matos, alias « Crash », a débuté sa carrière au cœur du Bronx. Dès l'âge de 13 ans, il commence à peindre des trains, puis passe au travail d'atelier sur toile dans les années 80. Il participe aux premières expositions consacrées à l'art du graffiti : d'abord à New York à la Fashion Moda Gallery (1982), la Fun Gallery (1982), Sidney Janis (1983), et en Europe avec la Yaki Kornblit Gallery à Amsterdam ( 1983) et à la Speerstra Gallery (1984). Des musées européens consacrent également des expositions sur le même thème et présentent les œuvres de Crash : Boymans Museum à Rotterdam (Pays-Bas 1983) Groningen Museum (Pays-Bas 1984) Louisiana (Danemark 1984).
L'énergie et la couleur sont les attributs de son travail. Crash s'inspire de l'art de la bande dessinée américaine, il façonne son paysage artistique avec des lettrages graffiti et des éléments figuratifs. Digne héritier des artistes du Pop Art, l'artiste aime fusionner les époques et les icônes. Crash utilise la bombe de peinture, outil conique de tous les graffeurs.
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KUZNETSOV (Russie)
Alex Kuznetsov est né en Biélorussie – Minsk – en 1978. Sa peinture analyse les états de flux et d'impermanence de la matière, afin d'établir une comparaison entre l'univers spatio-temporel et une vision sociologique de la vie urbaine. Le caractère abstrait de son style est personnifié dans la combinaison d'un langage gestuel intuitif avec la réalisation d'objectifs concrets. Cela examine les états de présence et de souvenir en explorant une tension entre le contrôle et le hasard. Issu de la famille de la ville natale de Marc Chagall, Alex Kuznetsov s'est beaucoup intéressé à l'histoire de l'art. Aujourd'hui, il vit et travaille à Moscou.
Suivez-le ici: @alexkuznetsov.artist
MIST (France)
Guillaume Lemarquier alias Mist, est un artiste français vivant à Montpellier. Il découvre le graffiti en 1988 lors de ses trajets en train pour se rendre à son école d'art graphique parisienne. Il développe rapidement un travail de recherche sur le lettrage et réalise inlassablement des croquis dans ses petits carnets (Blackbook) avant d'en faire des murales. Il accède à la reconnaissance au début des années 90 et son style est reconnu et il est invité à participer à la première exposition consacrée à l'art du graffiti en France : « Graffiti Art » au Musée des Monuments français (Paris, 1991). Tout en se concentrant sur sa carrière de peintre, il s'intéresse rapidement à la sculpture.
Pionnier dans l'édition d'art toys, il fut l'un des premiers graffeurs à développer son art en volume. Son travail porte sur l'esthétique des lettres qu'il prend soin de déconstruire jusqu'à l'abstraction, s'éloignant de la représentation traditionnelle du graffiti tout en préservant intact le dynamisme et la spontanéité originels de la rue. Sa maîtrise de la couleur et de la technique picturale lui a permis d'être présenté pour la première fois cette année au Salon d'Art Contemporain « Art Paris » au prestigieux Grand Palais. Son évolution artistique perpétuelle lui permet d'apporter un renouveau à chaque exposition tout en gardant une trajectoire cohérente, tant dans l'esthétique que dans l'esprit qui guide sa création.
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SOZYONE (Belgique)
Pablo Sozyone Gonzales vient de Bruxelles, né dans une famille modeste fuyant l'Espagne franquiste, il se sent libre dans sa tête. En 1988, à l'âge de 15 ans, Sozyone découvre l'univers du hip hop, débute ses premiers graffitis tout en composant ses premières rimes rap avec son groupe « De Puta Madre ». En quelques années, il devient une référence dans tout le Royaume de Belgique pour sa musique, ses textes et sa peinture. En 2004, Soyzone expose son travail pour la première fois en galerie. Son travail en studio s'inspire des sombres histoires de gangs et de grand banditisme, associant chacun de ses portraits à un symbole charismatique.
Son imagination dramatique est imprégnée d'arômes de pavot et de poudre à canon, les profils ont souvent le nez cassé et les yeux bestiaux. La BD ENEMIES, parue en 2015, s'est inspirée de ses talents d'illustrateur et de producteur. Son travail séduit les musées et les villes qui commandent la réalisation de grandes fresques.
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STOHEAD (Allemagne)
Né en Allemagne en 1973, Stohead découvre les graffitis sur les murs de sa ville. Alors âgé de 14 ans, il entame une analyse fine de cette nouvelle calligraphie urbaine. En 1999, avec un groupe d'autres artistes, il se lance dans la réalisation de gigantesques peintures murales dans les grandes villes d'Europe. Très inspiré par le lettrage et le pouvoir des mots, il a choisi de partager ses messages dans une composition hybride inspirée à la fois de la calligraphie traditionnelle et des influences urbaines. Éternel engagé dans l'art de l'écriture, il travaille sa calligraphie dans une autre dimension, parfois abstraite. Sa peinture s'enrichit de références musicales et sociales qui font partie de l'inconscient collectif.
Il fusionne les influences et explore les dimensions de la composition des mots. Toujours plus imprégné de technique, il développe ses propres outils et couleurs. Séduites par l'impact de ses œuvres, des galeries européennes réalisent depuis 1999 des expositions autour de son travail (Allemagne, France, Belgique, Suisse).
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MR. ONE TEAS (Monaco)
M. OneTeas a commencé le graffiti en 2005. Autodidacte, il développe son style au fil des voyages, des rencontres et des échanges, laissant son empreinte dans les rues des grandes villes internationales. Son travail porte sur l'obsolescence programmée en donnant une autre vie aux matériaux et objets de consommation du passé tout en illustrant les maux de notre société. Il puise son inspiration dans les milieux médiatiques, politiques et culturels. En détournant les images et l'actualité, il nous offre sa vision critique de la société, empreinte d'humour et d'originalité.
En 2019, il réalise sa première rétrospective muséale à la Galerie Lympia, ancienne prison de Nice, avec l'exposition « Reality Show 2.0 » traitant de divers maux de la société actuelle, en mettant le spectateur face à de nombreux excès de notre réalité.
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